Adieu dame blanche
Guettée, veillée, surveillée,
Chaque fois que je bougeais,
Ne serait-ce que d’un pas
Je vérifiais que tu ne risquais rien
Que tu n’étais pas en danger,
Que personne ne cherchait
A t’enlever de moi.
Jalousement, je te surveillais
Je ne laissais personne, grand ou petit
Te convoiter, s’approcher, te regarder
Imaginer te saisir, t’enlever,
T’arracher à mon attachement
Te prendre, t’arracher à ma vue
T’emmener vivre ailleurs
Loin de moi, de mes yeux.
Et puis, un moment d’inattention
Une cigarette allumée,
Deux trois mots m’ont troublé
Et je ne l’ai pas vu.
Il était là, caché, à l’affût,
Se faisant oublier,
Attendant le moment
Pour commettre son crime.
Un cavalier bougé, une tour déplacée
Et il est apparu, dévoilant son vrai jour,
Me montrant son dessein :
T’arracher à mes soins.
Tu as vu à mes yeux
Que je n’y pouvais rien
Que malgré mes efforts
Tout allait s’écrouler.
Adieu ma belle dame,
Je t’aimais, dame blanche
C’est un fou qui t’a prise
Un fou noir traitre et fourbe
Il a su profiter de ma légèreté
Pour t’éloigner de moi
Et ruiner mes espoirs
De mater le roi noir.
© JM Bassetti. A Ver sur mer, le 5 Novembre 2014. Reproduction interdite sans accord de l’auteur.
Atelier d’écriture sur le site Ipgination
Les départs, les fins ont toujours été un moyen d’écrire de jolis poèmes, de jolis moments pour raconter une histoire révolue, un amour déçu ou même une vieille demeure abandonnée.
Et si sous forme de poème, vous racontiez vos plus grandes déceptions, douleurs, amertumes.
Un poème classique ou en vers libre, racontez nous votre plus grande déception en nous faisant partager vos émotions !
One Comment
Jacqueline Satterlee
Très beau and very clever 🙂