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Après la pub

Il y a des gens qui vous marquent. Des personnages que vous avez toujours connus et dont la disparition vous touche. Parce qu’ils ont su être suffisamment charismatiques pour éveiller votre attention mais aussi assez discrets pour ne pas être envahissants. Pierre Bellemare était de ceux-là. Depuis mon enfance, sa voix m’était familière, à la télé, à la radio. Vivez de nouvelles aventures extraordinaires Monsieur Bellemare et merci pour tout.

C’est à lui qu’est dédié ce texte du jour de l’atelier de Leiloona. Pensez à lire les textes de mes amis.


« Nous sommes le dimanche 25 août 1929 à Guéret. Il fait beau dans ce chef-lieu de la Creuse. L’été a été chaud et Claude Sarrassat vient de s’installer dans un nouvel appartement. Il vient de fêter ses cinquante-deux ans et il vient d’être nommé Professeur de botanique à l’Ecole Normale de Garçons, avenue Marc Purat à Guéret. Un poste qu’il convoitait depuis longtemps. C’est que la botanique, c’est sa passion. Dès sa petite enfance, il s’est intéressé aux plantes, aux arbres, et à tout l‘écosystème végétal qui l’environne, quelque soit l’endroit où il se trouve. Il s’est déjà fait un petit nom dans la région, après avoir publié une bonne dizaine de brochures sur les plantes du département. Il est considéré comme le spécialiste de la botanique creusoise et à ce titre, a déjà été décoré de l’ordre des palmes académiques, ce dont il n’est pas peu fier. La société nationale des botanistes l’a également reçu en son sein et il peut maintenant partager ses trouvailles.

L’heure de la rentrée approche et Claude Sassarrat décide de taper fort pour son arrivée à l’école normale. Les Bryophytes. Voilà ce que sera le thème de ses cours de ce premier trimestre devant un parterre d’une quarantaine d’élèves instituteur qui, il n’en doute pas, boiront ses paroles.

Juste un petit rappel, chers auditeurs, pour celles et ceux qui ne se souviendraient pas de leurs cours de botanique…

« Pris au sens large, c’est-à-dire celui des classifications traditionnelles, le terme bryophyte s’applique aux trois embranchements de plantes terrestres qui ne possèdent pas de vrai système vasculaire. Au sens strict, l’embranchement actuel des Bryophyta ne concerne que les mousses et les sphaignesau sens botanique strict (à l’exception donc des Hepaticophyta et des Anthocerotophyta».

Ne quittez pas l’antenne chers amis, après une courte pause publicitaire, je vous raconterai par le détail les rencontres étonnantes et les aventures extraordinaires de Claude Sarrassat en forêt de Chabrière. Je vous expliquerai comment un écureuil malicieux l’a guidé dans sa recherche de sphaignes. Je vous expliquerai par le détail comment les Andreaeopsida ont changé la vie trépidente de Claude, et surtout comment l’usage de Anthocerotophyta en décoction a modifié la vie sexuelle de Claude et de son épouse. Je vous donnerai également la possibilité d’acheter des Marchantiopsidas en sachets, pour la modique somme de quarante-deux francs cinquante. A tout à l’heure.

-Merci cher Pierre et à tout à l’heure pour la suite de vos histoire extraordinaires. »

 

© Amor-Fati 28 mai 2018 Tous droits réservés. Contact : amor-fati@amor-fati.fr

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