• Au fil des jours,  Ninon,  Poème

    Tu es mon arbre.

    Elle lui disait : Tu es mon arbre. Jamais on ne lui avait dit Quelque chose d’aussi gentil. A lui. Il demandait : quel genre d’arbre ? Elle répondait : un chêne, un beau. Il répliquait : un chêne, c’est gros. Elle assurait : un chêne c’est haut. Il demandait : un chêne ? Pourquoi ? Elle répondait : un chêne c’est droit. Ça a la tête dans les nuages, mais Ça a les pieds sur terre, C’est large, c’est fort. On se sent à l’abri Il protège du soleil, de la pluie On s’y abrite, On y habite.   Et lui, quand elle lui disait ça Tu es mon Arbre, Il fondait, il souriait, Il se sentait Un petit…

  • Atelier d'écriture,  Löderup

    Mourir pour si peu.

    Décidément, j’aime bien ce principe. Une photo, des mots. Inventez une histoire à partir d’une photo. Voici ma nouvelle participation à l’Atelier d’écriture proposé par Leiloona Bricabook.    1 Trelleborg. Sept heures trente ce mercredi matin. Une nouvelle journée sans soleil allait commencer. Après celle d’hier. Et certainement avant celle de demain. Le soleil était encore caché. Peu de chance d’ailleurs pour qu’il se montre aujourd’hui. Ou alors si timidement. La mer était calme, sans une ride. Les bateaux oscillaient doucement au rythme des risées qui ridaient à peine la surface de l’eau. Le ferry du matin était déjà parti, celui de midi pas encore arrivé. Les pêcheurs déjà en…

  • Atelier d'écriture

    Pédro l’effaceur

    Voici ma participation à l’Atelier d’écriture proposé par Leiloona Bricabook. Une photo. Un texte….. « Allez, plus que deux et je rentre à la maison. C’est ça qui est pénible avec les bouleaux, c’est que ça pousse par trois. Alors quand on en commence un, il faut finir le bouquet, sinon, ça ne fait pas fini, et ça se voit…» Pedro appuya son vélo contre le muret bien au-dessus de la rangée d’arbres. Au loin, la ville s’engourdissait déjà. Les banlieusards étaient rentrés chez eux. La capitale allait bientôt être livrée aux fêtards et aux touristes. Les tours de Notre Dame ressortaient de l’obscurité naissante de Paris. Pedro jeta un œil…

  • Au fil des jours,  Poème

    Après la pluie

    Après la pluie La grande pluie Mon frère Charlot, le grand Chaplin Rentre chez nous. Il dégouline. Je cours, je nage Dans son sillage Serviette en main Et gant de crin. Lui, il frissonne Moi, je frictionne. Marie m’exhorte Devant la porte « Allez, fais vite, Toi, la petite… Que fais-tu donc Tu es bien longue.. – Il est mouillé, Il est trempé, Alors, Marie… J’essuie Charlie ! » JMB. Janvier 2015. Reproduction interdite sans accord de l’auteur.  

  • Au fil des jours,  Frissons,  Hommage

    Je suis …….

    « Mais pourquoi t’écris pas ? D’habitude, tu écris, tu as les mots faciles, tu es le premier à mettre un petit mot, un poème, une chanson.. » Ben voilà, j’écris pas. J’écris pas sur commande. Là, pour le moment, je ne peux pas. je suis bloqué, coincé. Ca viendra. Je regarde la télé, mes mails, les journaux, mon Facebook, je lis tous ces hommages, j’avale les dessins, les photos, les caricatures, les bons mots. J’assiste à une déferlante qui me met parfois mal à l’aise. Qui écrira le plus beau petit mot ? Le plus fort, le plus émouvant ? Qui arrivera à écrire une phrase définitive, à trouver la citation juste qui va…

  • Au fil des jours

    Chaleur dans mon bain

    J’avoue que je l’avais un peu délaissé. On s’était rencontrés il y a trois mois, présentés par une amie commune. J’avais passé un peu de temps avec lui, j’avais pris un  bain chaud en sa compagnie, il me semble, puis il avait partagé mon lit, juste une fois, juste un soir. Après quoi, je l’avais laissé dormir à côté de moi, avec d’autres. Il ne me gênait pas, ne me dérangeait pas, ne me reprochait pas mon désintérêt ou la distance que je mettais entre lui et moi. De temps en temps, je le voyais, je lui accordais un regard et puis je repartais avec d’autres. Oh, il y en…

  • Au fil des jours

    Zou, les allocs

    La radio et la télé avaient annoncé la nouvelle dans un flash spécial. Le plan « Neige écarlate » avait été décrété. Les instructions étaient donc vite arrivées. Tout avait fonctionné pendant deux heures. Mails, SMS, MMS, téléphone, chaines de transmission de nouvelles : le branlebas de combat avait été mis en place dans la maison. La table était remplie. On voyait à peine le bois ciré tellement il y avait de choses posées dessus. Maman me passait les articles, moi, je les mettais dans la valise au fur et à mesure en répétant ce qu’elle nommait à haute voix. Consciencieusement, maman barrait les items sur les différentes listes  étalées devant elle sur…

  • Atelier d'écriture,  Poème

    Adieu dame blanche

    Je t’avais protégée, Guettée, veillée, surveillée, Chaque fois que je bougeais, Ne serait-ce que d’un pas Je vérifiais que tu ne risquais rien Que tu n’étais pas en danger, Que personne ne cherchait A t’enlever de moi.   Jalousement, je te surveillais Je ne laissais personne, grand ou petit Te convoiter, s’approcher, te regarder Imaginer te saisir, t’enlever, T’arracher à mon attachement Te prendre, t’arracher à ma vue T’emmener vivre ailleurs Loin de moi, de mes yeux.   Et puis, un moment d’inattention Une cigarette allumée, Deux trois mots m’ont troublé Et je ne l’ai pas vu. Il était là, caché, à l’affût, Se faisant oublier, Attendant le moment Pour…

  • Au fil des jours,  Fiction

    Hans et Marcel

    Septembre 1915, quelque part en Artois. La guerre bat son plein. Elle est cruelle, violente et sanglante. Les morts se comptent par milliers des deux côtés. Français et allemands se sont installés dans leurs tranchées respectives. Tranchées qui sont des lieux de repli, des lieux de repos. Chaque camp compte ses morts et se repose en vue de l’attaque suivante. Marcel Meunier s’ennuie. Enrôlé depuis le début du conflit, il a quitté ses petits élèves de l’école publique de Saint Rome, dans l’Aveyron pour venir se battre ici, dans le Nord. Dans le grand nord même ! Blessé au pied lors d’une attaque du mois de juillet 1915, il a été…

  • Non classé

    Le bruit du silence

    Juillet 2013, camp du Struthof, en Alsace. Visite importante, visite de mémoire. Cinquante-cinq mille hommes y sont entrés. Tsiganes, politiques, droits communs, homosexuels, juifs. Plus de vingt mille y sont morts. Impression étrange. Silence dans mon ventre, silence dans mon cœur. Au début, une impression de gêne. Dès le passage de la grille d’entrée. En contrebas de la barrière une potence avec une corde. Le ton est donné. Qu’est-ce que je fais là ? De quel droit puis-je entrer ici ? Un silence glacial me tombe sur les épaules. Je me sens gêné. Pas à ma place. Indiscret. Intrus. Sans même savoir où on est et ce qu’il s’y est passé, on…

  • Au fil des jours,  Hommage,  Lettres

    Lettre à Clément

    Il est des gens qui marquent votre vie. Clément a marqué la mienne. Bonsoir Clément, C’’est à toi que je vais annoncer la nouvelle en premier : j’’ai décidé, ce soir, d’’écrire des lettres à toutes les personnes qui ont marqué ma vie. J’’étais en train de lire, comme je le fais chaque soir avant de m’’endormir. Mon livre de ce soir : « Laissez-moi, de Marcelle Sauvageot ». Un livre bien triste d’’une femme qui, de son sanatorium où elle va sûrement mourir, répond à son ancien amant qui a décidé de la quitter. Après avoir posé mon livre, j’’ai pensé qu’’il était nécessaire d’’écrire à ceux qui ont…

  • Au fil des jours,  Frissons

    Par la fenêtre

    Un hôpital. Grand bâtiment de pierre, de fer et de verre. Immense entrée des urgences, ballet incessant des ambulances et des voitures de particuliers. Grand hall, cafétéria, fleuriste, marchand de journaux. Malades devant la porte, la perfusion à roulette à la main droite, la clope à la gauche. La promesse de la vie d’un côté, celle de la mort annoncée de l’autre. Des centaines de personnes qui entrent et qui sortent chaque jour. Un bouquet de fleurs, une boite de gâteaux, un paquet de bonbons. Un sourire, un soulagement, une angoisse, une boule au ventre, une autre dans la gorge, un soupir, des larmes. 124. Un numéro sur la porte.…

  • Atelier d'écriture

    La disparitin

    Atelier d’écriture sur le site Ipagination: la lettre O. Un peu court comme sujet. Voici la copie que j’ai rendue. Bonne lecture. JMB Je m’étais faite belle, j’avais mis un superbe chapeau sur ma tête, triangle équilatéral à deux pics destiné à changer un peu le timbre habituel, un peu aigu, à ce qu’il parait, du cri qui est le mien. J’avais lu quelque part qu’un site internet d’écrivains en herbe et de lecteurs, de temps en temps, demandait à ses habitués de créer des petits textes destinés à faire la fête aux lettres, aux chiffres et aux phrases en général. Pas mal de mes amis avaient déjà participé. Le…

  • Au fil des jours,  Ninon,  Poème

    Lumière de nuit

    Lumière furtive Lumière bleue, électrique, Tu es là, vive, Endormie, onirique, Vision rapide Je te vois dans la nuit Ton dos tes mains La courbe de tes reins Voleur d’image J’enregistre ton visage Joli voyage Sur ton beau paysage Et puis soudain Le téléphone s’éteint Ton corps s’enfuit Avalé par la nuit Lumière noire Gravée dans ma mémoire Je te sens je te vois Tout au bout de mes doigts. JMB Saint Hilaire de Riez le 14 août 2014. Reproduction interdite sans accord de l’auteur.      

  • Au fil des jours,  Poème

    A l’école

    Elle s’en va à l’école Des cahiers, de la colle, Une classe, un abri, Pas de haine, pas de bruit. Oasis de douceur Une maîtresse au grand cœur A l’école on est bien Là, on ne risque rien. On est bien à l’école On s’amuse, on rigole, Les bombes n’existent pas Sauf ici, A Gaza. Ver sur mer le 7 aout 2014. © JM Bassetti. Reproduction interdite sans accord de l’auteur.

  • Au fil des jours

    La table aux géraniums

    Il est 18h50. Elle est pimpante, joyeuse, gaie et souriante. La cinquantaine passée, dépassée, la soixantaine promise, peut-être même prochaine. Elle porte bien son âge et sûrement un peu moins. On sent que l’âge l’intéresse et qu’elle fait tout pour atténuer ses effets. Et ça lui réussit plutôt bien. Cheveux bien rangés, tenus par une jolie barrette bleue, petite robe d’été rose et légère, qui masque ses formes tout en les mettant en valeur, je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire. Sandalettes de cuir bon marché, pourquoi payer cher pour acheter une paire alors qu’on peut s’en offrir plusieurs pour l’été et pour le même budget…

  • Au fil des jours,  Hommage,  Lettres

    On a bien rigolé

    Mon cher Jean-Mimi, Un petit mot ce matin pour te donner quelques nouvelles. Qu’est-ce que je m’emmerde, qu’est-ce que je me fais chier ! Mais c’est pas vrai de se faire chier pareil. Quelle idée j’ai eue de partir. De tout quitter comme ça, sur un coup de tête et de laisser tout le monde un peu perdu, à commencer par moi-même. J’entends vaguement parler de la coupe du monde, mais j’ai pas vraiment de détails précis. Tu sais que la coupe du monde, j’en ai suivi… neuf, dix, douze, je ne sais même plus combien. La dernière, honnêtement, ce n’est pas celle qui m’a laissé le meilleur souvenir. Pour une…

  • Au fil des jours

    Coûte que coûte…

    Lorsque Dioumana est entré dans la surface de réparation, balle au pied, c’est tout le pays qui était derrière lui. Il le sentait bien. Il se sentait poussé par tout un peuple. Il savait que s’il réussissait à mettre la balle au fond, il serait le héros de sa patrie. En une fraction de seconde, il se voyait déjà remonter la plus grande avenue de la capitale dans une limousine décapotable, entouré par des motards, se frayant un passage entre des doubles rangs de barrières métalliques destinées à retenir la foule des grands jours. Le football a ceci de commun avec les enterrements des personnalités : c’est qu’il fait se déplacer…

  • Au fil des jours,  Ninon,  Poème

    Mes dix doigts sur ta peau

    Mes dix doigts sur ta peau Le matin au réveil J’aperçois sa pâleur Dans un demi-sommeil Je goûte à sa douceur A nulle autre pareille Je ressens sa tiédeur Comme un tendre soleil Je perçois son odeur De fraise et de groseille Et je perçois ton coeur En posant mon oreille Mes dix doigts sur ta peau Le matin au réveil Mes dix doigts sur ta peau Et mes cinq sens s’éveillent © JM Bassetti Ver sur mer le Vendredi 13 Juin 2013. Reproduction interdite sans l’accord de l’auteur.

  • Hommage,  Poème

    L’Aziza

    Couleurs de Casa Mélange d’ocres, de rouges D’oranges et de jaunes Le marché du matin au Maroc Couleurs de Casbah Daniel se promène Blanc, catho ou athée Qu’importe sa pensée Couleurs de l’Amour A son bras, Corine La femme de sa vie Juive, belle, souriante, gaie Couleurs de la Vie Mélange des couleurs Mélange des odeurs Mélange des cultures Couleurs de Paris Daniel écrit Où que tu ailles, où que je sois Je te veux si tu veux de moi   L’Aziza. ©JM Bassetti. Le 9 juin 2014. Pour http://museedurock.com/laziza-daniel-balavoine Reproduction interdite sans l’accord de l’auteur.  

  • Non classé

    Colleville

    Ils sont tous là, Couchés là-bas. Un beau matin Du mois de Juin Ils sont venus Se sont perdus Ils sont ici En Normandie Il y a Henry De Georgie Il y a Brendon De Washington Il y a Peter De Rochester Il y a Diego De l’Ohio Il y a des blancs Tout comme Roland Il y a des noirs Tout comme Edgar Des catholiques Tout comme Eric Des Musulmans Tout comme Oman Il y a des juifs Tout comme Salif Des protestants Tout comme Armand Quelques boudhistes Des Hindouistes Et des athées Tout comme José Ils sont bouchers Ou épiciers Ils sont dentistes Ou bagagistes Ils sont pasteurs…

  • Histoire réécrite,  Poème

    Juste une chanson.

    Juste une chanson aujourd’hui. Et pas de moi encore. Mais elle me trotte dans la tête depuis hier soir… Allez savoir pourquoi… Ah si, ça me revient. Reggiani était du 2 mai 1922. Il aurait eu aujourd’hui 92 ans et 24 jours. . Ca doit être ça. Oui, c’est sûrement ça. Je ne vois pas d’autre raison. Donc bon non-anniversaire à  Serge Reggiani.   Les hommes avaient perdu le goût De vivre, et se foutaient de tout Leurs mères, leurs frangins, leurs nanas Pour eux c’était qu’du cinéma Le ciel redevenait sauvage, Le béton bouffait l’paysage… alors Les loups, ououh! ououououh! Les loups étaient loin de Paris En Croatie, en…

  • Atelier d'écriture,  Poème

    Tante Eulalie

    Atelier d’écriture. Vous êtes invité(e) au mariage de votre cousine. Au moment du repas, vous constatez avec amertume qu’on vous a installé(e) à côté de Grand-Tante Eulalie. Elle est très bavarde mais surtout elle est sourde comme un pot. En un mot, elle comprend tout de travers. Imaginez en 1500 mots environ et avec humour la conversation pleine de quiproquos, de méprises et de double sens que vous entretenez avec la vieille dame. J’étais tellement heureuse d’avoir été conviée A ton repas de noce, ma cousine adorée. Nous avons le même âge, tu as franchi le pas J’espère que toi aussi tu m’accompagneras Lorsque je franchirai au bras de mon…

  • Au fil des jours,  Fiction

    Sécurité routière

    Anne Hidalgo propose aujourd’hui une vitesse réduite à 30 km/h dans Paris, le gouvernement commence à penser à la réduction de la vitesse sur le périph parisien et sur les routes nationales, la baisse de la vitesse autorisée à 110 sur les autoroutes. Certains proposent le taux d’alcoolémie nul en voiture (même plus possible de manger un « Mon chéri » avant de prendre le volant). Et tout ça « pour notre bien », pour notre sécurité. Mais jusqu’où pourrait-on aller, « pour notre bien » ? « Oh non, décidément, on n’a pas de pot… Mais à quelle heure on va arriver ? Là-bas, à environ cinquante mètres de moi, au milieu de la route, un agent…

  • Atelier d'écriture,  Fiction

    Le rôti du dimanche

    Ce matin, défi d’écriture sur le site Short-editions. Le thème imposé: » »road trip en mobylette ». J’ai bossé et envoyé mon texte 6 minutes avant l’heure prévue… Il fait plus de 9000 signes et la limite imposée était de 6000. Tant pis, il ne participera pas au concours, mais je suis heureux de l’avoir écrit quand même. Le voici : **************************************** Bordel, il est déjà 13h13. A nche08, j’étais réveillé pourtant. Je me suis dit « super, je vais participer à la course du jour sur Short édition. La cavale. Il parait que c’est aujourd’hui, je guette ça depuis dix jours, pas question que je rate ça. Vite, le thème, c’est quoi ? Juste…

  • Au fil des jours,  Fiction

    T’es là ? lol (2)

    – Ca m’étonne pas de lui, c’est vraiment un sale con. – tu t’en es bien tiré, c’est ça le plus important. – Oh c’est bon, pour moi, c’est oublié – Je vais pas en faire tout un fromage non plus – t’as raison. – Je voulais t’en parler, c’est tout. – Et toi ? Tu as passé une bonne journée ? – Je t’ai pas trop manqué ? – Claire, t’es là ? – J’étais toute chose une bonne partie de la journée – Moi aussi – a l’ouest – Oui oui j’suis là ! – tkt  – lol – et pour la même raison que moi je pense… ;-)) – Ouais… – Cochon, va…

  • Au fil des jours

    T’es là ? lol (1)

    Il s’installa dans son lit, bien à l’aise, remonta son oreiller, se cala confortablement et plaça son ordinateur bien comme il fallait sur ses genoux. Il vérifia la présence du petit point vert devant le pseudo de son interlocutrice. Elle était bien là, ils allaient enfin pouvoir se parler. Se raconter leur journée, leurs peines, leurs espoirs. Quelle belle invention que le « chat » ! Fébrilement, il entama le dialogue. – Tu es là ? – Attends, – deux secondes, – je m’installe. – Ca vient… – lol – Vas-y, j’attends. – Voilà, c’est bon. – J’suis une quiche des fois. – lol – Ca y est ? – Madame est à l’aise ? –…

  • Fiction,  Hommage,  Uchronie

    Homer Hémor.

    La nouvelle est tombée tôt en début d’après-midi. Le monde de la télévision et du dessin animé est en deuil. Homer Simpson est mort. Le célèbre héros de la série qui porte son nom a été retrouvé allongé dans sa salle de bains un donuts bleu outremer à la main et un litre de bière renversé sur le carrelage près du corps. Il est encore trop tôt pour décrire précisément les conditions de la disparition de l’idole jaune la plus célèbre du monde. Il semble qu’il ait trainé hier soir chez Moe’s, son bar préféré de Springfield comme c’est son habitude depuis sa séparation avec Marge en janvier dernier. Une…

  • Au fil des jours,  Ninon,  Poème

    Trois p’tits baisers

    Trois p’tits baisers Sur tes lèvres-fraisier Trois p’tits baisers Et tout peut commencer Trois petites bises Sur tes lèvres cerise Trois petites bises Depuis longtemps promises Trois p’tits bécots Sur tes lèvres coquelicot Trois p’tis bécots Et mes mains sur ta peau Trois p’tits bisous Sur tes lèvres bijou Trois p’tits bisous Et le Je devient Nous J’aime à me rappeler Que tout a débuté Un joli soir d’été Par trois petits baisers. JMB 08/05/14

  • Au fil des jours

    Pas le choix.

      Aujourd’hui encore un petit texte écrit à réception d’une photo de mon fils. la photo s’appelle « Allégorie française ». Une photo par jour, c’est sur www.tofaday.com. Abonnez-vous ! Il est le dernier et il le sait. On lui a bien dit qu’en province, aux fins fonds de la campagne ou perdus dans le plus éloigné des villages de montagne, il y en a encore quelques-uns, mais il ne les a jamais vus. Le journal de TF1 de Jean-Pierre Pernaud en a montré un, un midi, entre un savetier auvergnat et un cultivateur de concombres dans le Limousin. A titre d’anecdote uniquement. Le célèbre journaliste a conclu par ces mots :…

  • Au fil des jours,  Poème

    Sin Ayuda

    Loin des arènes Loin des sirènes Je traine ici J’ai pas d’abri. Mes quatre enfants Dans le néant Tout comme leur père Dans la misère. J’ai pas d’boulot J’ai pas d’euros J’ai rien de rien Je tends la main. Ca m’amuse pas Ca me plait pas Mais j’ai pas l’choix Entendez moi. Vous qui passez Baissez le nez Là dans le noir Sur le trottoir Avec les chiens Et les sans-rien Vous m’verrez là Moi pauvre gars. Là, à Madrid J’ai l’ventre vide Mais à Paris J’l’aurais aussi Juste un p’tit sou De rien du tout C’est pour manger Pas pour m’saouler Un jour j’espère Que la misère Me laissera…

  • Au fil des jours

    Une maladie inconnue

    Parents, vous n’imaginez même pas ce que vivent vos enfants. Comme ça, en regardant votre ado qui vit à la maison, vous le croyez équilibré, calme, tranquille, menant une vie sereine entre sa musique, sa chambre, le lycée, sa chambre, son portable, sa chambre, la télé, son ordi, son portable, Mac Do, son portable  et sa chambre. Vous avez parlé avec lui (ou avec elle, ce texte est unisexe, valable pour les ados et les adoes..) du lycée ou du collège, des relations parents- profs, enfants-parents et vous pensez, à juste titre que tout s’améliore. Vous avez parfois encore du mal à ce que la chambre soit rangée, le linge…

  • Au fil des jours

    Du bien à l’âme

    Grand rêveur va !! Non mais tu espérais quoi gros malin ? Tu croyais vraiment que ça allait marcher ? Tu pensais sérieusement que le public, le bouche à oreille allait te faire la promo de ton livre ? Pour qui tu prends les gens ? Pour des attachés de presse ? Alors comme ça, Monsieur dépose des livres à droite à gauche, sur des bancs, devant la FNAC, sur des terrasses de bistrot, sur des distributeurs d’argent, dans des salles d’attente, dans des salles d’embarquement d’aéroport, dans des gares et d’autres endroits incongrus et tu espères un retour ? Ah, tu écris un petit mot à l’intérieur ? Tu…

  • Au fil des jours

    Comme tournent les manèges

    D’un pas assuré, sans se poser la moindre question,  Julien monta sur le manège et s’installa sur le tracteur rouge. Il n’y avait là aucun hasard dans sa démarche. Tout était calculé. C’était Sci-en-ti-fi-que. Selon l’étude statistique qu’il tenait parfaitement à jour dans sa chambre, c’était indéniablement le tracteur qui avait les meilleurs résultats. Ne cherchez pas à comprendre, les chiffres étaient là, secs, froids, glacés même. Tout avait commencé  il y a de cela un mois. Sa mère l’avait laissé là, au bord du manège avec deux pièces de 1F. De quoi faire quatre tours. Minimum… Elle lui avait dit : « Je sors juste du square, j’ai une…

  • Au fil des jours,  Poème

    Nuit pluie, matin, chagrin

    Hier soir soleil. Je rentre c’est bon Musique à fond Plein les oreilles Pendant la nuit Ca dégringole Et moi j’rigole Bien à l’abri Du fond d’mon lit J’entends le vent Putain quel temps Bon sang quelle pluie. C’matin j’descends J’mets mes chaussures Vite ma voiture Je vais à Caen Quelle découverte ! J’suis attrapé Hier j’ai laissé La f’nêtre ouverte Le cul mouillé Sur dix serviettes Quelle prise de tête J’suis dégouté !   JM Bassetti 20 Avril 2014. Droits de reproduction interdits, mais qui oserait reproduire ça, sans rire !!

  • Atelier d'écriture,  Histoire réécrite

    Reconversion difficile

    Atelier d’écriture sur le site Ipagination. Sujet: À l’occasion de la journée internationale du livre et du droit d’auteur du 23 avril 2014, nous vous proposons le sujet suivant : « Ah, le livre, merveilleux objet que l’on découvre et redécouvre au fil du temps ! Il nous emprisonne dans les méandres de ses histoires, ses drôles de convenances. Et si vous vous preniez pour un héros mythique de ces belles aventures ? Soyez un Julien Sorel, une Anna Karénine, un Quasimodo, une Hermione Granger, un Etienne Lantier, une Madame Bovary, un D’artagnan ou pourquoi pas… une Scarlett O’Hara. Faites revivre ces personnages dans une aventure d’aujourd’hui en gardant leur principale caractéristique telle que…

  • Atelier d'écriture,  Au fil des jours,  Fiction

    Ma première gare mondiale

    Macha Seruoff, obsédée textuelle et serial écrivailleuse visible et lisible sur www.machaseruoff.com a publié récemment sur son site un texte intitulé « Jamais le dimanche ». Vous pouvez le lire (et voter pour lui) ici  ou là. Ce joli texte a été écrit par Macha en s’inspirant de la photo qui illustre cet article (photo de Sébastien Blon). A mon tour, j’ai voulu me prêter à l’exercice, comme je l’ai fait il y a quelque temps avec la nouvelle érotique de Emma. Qu’allait-il sortir de moi à la vue de cette photo ? Je me suis mis devant mon clavier, la photo sur un écran, le traitement de texte sur l’autre, et…

  • Ninon,  Poème

    Eveil

    J’aime ta peau Le matin Au réveil Elle a le goût Du sommeil De la lumière timide Et de nos baisers d’hier. Un premier bisou Sous le cou. Ta peau est chaude Tu dors encore Je t’aime déjà. Tous droits réservés. Jm Bassetti Le 22-03-14

  • Atelier d'écriture,  Ninon,  Poème

    Le vent le plus doux

    Il en est des violents, Il en est des furieux, Il en est des méchants, Il en est des vicieux : Le Mistral, le Nordet, Le Cers, le Carcenet, Le Autan, le Noroît, Le Garbin, le Suroît, Mais le vent le plus doux, Celui qui guérit tout, C’est ton souffle Dans mon cou. Il en est des sauvages, Il en est des pervers, Qui s’attaquent aux rivages, Qui font gonfler la mer : Le Soulaire, le Dretvent, Le Thalwind, le Levant, L’Eisserot et l’Aigal, L’Hegoa et l’Autal, Mais le vent le plus doux, Celui qui guérit tout, C’est ton souffle Dans mon cou. Il en est des brûlants, Il en…

  • Non classé

    Bientôt dans les bacs

    Les éditions UMP-Elysée viennent de faire savoir par un communiqué à l’Agence France Presse que l’intégralité des enregistrements de Nicolas Sarkozy par Patrick Buisson sera bientôt disponible en coffret 12 CD édition de luxe. Cette édition des fameux entretiens secrets de  l’Elysée sera en vente à la rentrée prochaine. En attendant le plaisir de découvrir l’intégralité de l’oeuvre, le premier Single baptisé « Mouammar dans le placard » sera dans les bacs dès la semaine prochaine. Nicolas Sarkozy et Carla Bruni ont même fait comprendre à demi-mot qu’une version écrite sortira en même temps notamment pour les morceaux dans lesquels apparait l’ex-première dame. Le couple partira ensuite en tournée dans la plupart…

  • Non classé

    On n’arrête pas le progrès.

    Le choses avancent, le progrès ne s’arrête jamais. La société Harry’s vient de franchir un cap rarement atteint avec une audace sans pareille. Depuis deux ans, le numéro un du pain de mie industriel tranché surfe sur la vague de l’alimentation facile avec le pain de mie Harry’s sans croute. Et il faut avouer que c’est un succès que la société elle-même n’osait pas espérer. Inutile de retirer la croute disgracieuse autour du pain.La mie et uniquement la mie ! Dans le grille-pain, c’est une merveille. Le petit déjeuner ou le croque-monsieur ont changé radicalement depuis cette invention à nulle autre pareille. Et hier, alors que personne n’osait imaginer qu’une…

  • Poème,  Uchronie

    L’arroseur arrosé

    Si mon réveil n’avait pas sonné, S’il avait bien sonné Mais que je l’avais ignoré, Si une mauvaise nuit j’avais passée, Si j’avais été dérangé Au point de ne pouvoir me lever, Si la crève de la semaine passée Avait perduré, Si j’avais mal digéré Si j’avais eu une grosse diarrhée, Si sur la savonnette j’avais glissé, Si, en déjeunant,  je m’étais brûlé Avec mon café, Si cette nuit il avait neigé Ou venté Ou grêlé, Si le portail électrique était resté coincé, Si ma voiture n’avait pas démarré, Ou si le moteur avait explosé. Si la route avait été bloquée Si on m’avait empêché De passer De rouler D’arriver.…

  • Au fil des jours,  Non classé

    Ma postière

    Un petit auteur qui écrit des nouvelles uchroniques (et autres nouvelles en ce moment) le soir en rentrant chez lui, qui publie un recueil d’uchronies tout seul dans son coin et qui arrive, avec difficulté, à en vendre près de 300, sans la moindre publicité, ce n’est pas si mal… Mais c’est beaucoup de temps et d’énergie pour faire connaitre un livre sans éditeur. Presque un boulot à plein temps. Plus long et plus pénible que de l’écrire. L’écriture n’a été que du plaisir, que du bonheur. La distribution Quelle joie quand son livre a été déclaré « Livre du mois de janvier » par les lecteurs de www.monbestseller.com et est en…

  • Atelier d'écriture

    Robin et Jack

    Robin marche sur le sable. Le soleil tape fort et dur. Son cerveau aussi tape fort et dur. Une dispute avec sa compagne. Au départ, une conversation calme, tranquille, sur un sujet qui ne porte pas à polémique. Et puis d’un seul coup, un regard interrogateur sur le visage de la femme qu’il aime. Et puis une question : « Je ne comprends pas ce que tu veux dire, peux-tu m’expliquer ? » Et son explication qu’il veut rassurante. Mais rien à faire, il ne s’en sort pas, comme englué dans une colle invisible, comme un hérisson pris dans des phares de voiture, comme bloqué et emprisonné dans des sables mouvants. Plus il essaie…

  • Atelier d'écriture

    Léa dans le métro

    L’écriture d’une nouvelle érotique, je n’avais jamais essayé. Et puis l’occasion m’a été donnée par une jeune écrivaine, Emma Casenove, qui a écrit une rencontre entre un homme et une femme dans le métro. Rencontre fortuite qui donne vie à une brève aventure sexuelle aussi inattendue que torride. J’ai beaucoup aimé, je le lui ai dit, puis je lui ai proposé d’écrire la même histoire, mais vue par l’hommeElle m’a dit CHICHE. J’ai répondu CHICHE !!! Et voilà le résultat. Le texte original de Emma est ici : http://short-edition.com/oeuvre/nouvelles/lea Bonne lecture et n’hésitez pas à déposer vos commentaires. Et bonne Saint Valentin à ceux qui la souhaitent. Lorsque je monte…

  • Atelier d'écriture

    Choisir un nouveau modèle

    Thème proposé par l’atelier « mythologie automobile ». Quelle est la représentation des voitures d’aujourd’hui ? Elle constitue parfois une façon de s’élever socialement (vitrine sociale), un objet utilitaire, une nouvelle liberté ou même juste un besoin à combler. Où vous placez-vous dans cette vision ?  Imaginez la réaction de votre personnage qui vient de s’acheter une nouvelle voiture. Il peut s’agir d’un choix ou d’une obligation. La raison de cet achat va probablement avoir des répercussions sur le choix du modèle ainsi que sur le comportement du nouvel acquéreur (suffisance, vantardise, …, voire déception ou même colère) ou sur son entourage (jalousie, lassitude, .., voire moquerie ou pitié). Dans un texte de 1500…

  • Lettres

    Lettre à Barbara

    Madame, Alors que depuis plusieurs jours, ou plutôt plusieurs nuits, je vous écris mentalement de longues lettres, les yeux au plafond et le noir dans le crâne, je me trouve un peu désemparé ce soir devant ma feuille blanche. Par où commencer? Par quoi commencer ? Par « Madame », évidemment. Pas par « Chère Barbara », encore moins par « Ma chère Monique ». Non. « Madame », tout simplement. Vous n’’êtes pas une copine, vous n’’êtes pas une amie. Je vous ai vue, je connais votre visage, votre allure, votre présence, votre voix. Vous ne savez rien de moi. Vous avez été longtemps une inconnue pour moi, une…

  • Au fil des jours,  Non classé

    Appel à la manif pour le 2 février

    On se moque de nous !!! Alors que la moitié de la France baigne dans l’eau à la suite des inondations et débordements de rivières, que fait donc le gouvernement de notre pays ? Une marée à 114 de coefficient aujourd’hui, et 113 demain !! Non mais je rêve… Ils le font exprès ou quoi ? Ah c’est malin ça… C’est comme si on faisait tomber de la neige au moment où il fait le plus froid. Ou vider les nappes phréatiques en période de canicule. Mais nous, petits français de base, nous savons bien ce qui est bon pour notre pays. Une petite marée de 80, 75 à la…

  • Atelier d'écriture

    Le mystère de la 4 CV verte

    Voici votre chevalet : une petite ville française Voici vos pinceaux : un père absent, une mère stricte, deux filles jumelles et sages, un frère au look grunge Rock’N Roll, une grand-mère gâteau et un grand-père grincheux. Voici vos couleurs : au cœur de l’hiver Voici votre toile : l’une des deux jumelles revient de l’école catastrophée car elle a vu sa sœur monter dans une voiture inconnue qui a démarré en trombe.  Avec ce matériel, peignez une mini fiction de 1500 mots maximum dans laquelle vous raconterez ce qui est arrivé et les réactions des uns et des autres. Vous pouvez utilisez tout ou partie des pinceaux mais il vous faudra recouvrir toute…

  • Atelier d'écriture

    L’édito de Jojo l’escargot

    Ecrit dans le cadre de l’atelier « Bon dimanche » dont le sujet était le suivant: Vous êtes rédacteur en chef d’un grand journal et vous devez écrire l’éditorial du numéro du dimanche matin. De quoi allez-vous parler? Imaginez un article sur une actualité poétique en rapport avec votre conception de ce jour de repos. Votre contrainte : ne pas employer les mots « journal, papier, nouvelle ». N’oubliez pas d’illustrer votre propos. Il pleut. Joli dimanche en perspective pour nous. La météo est de plus en plus mauvaise et les choses ne vont pas aller en s’améliorant. Tout va pour le mieux. Notre envoyé spécial sur le parterre de bulbes nous a fait savoir…