Trois ans
Trois ans que ta main a pris la mienne Trois ans que tes doigts ont découvert mes doigts. Trois ans que nous voyageons ensemble Dans ce train qui est passé Qu’il ne fallait surtout pas rater. Trois ans que je dors près de toi Trois ans que chaque jour j’entends ta voix Trois ans que je redécouvre chaque matin Le bonheur d’être avec toi De t’aimer et de me savoir aimé. Trois ans que je t’ai embrassée Trois ans que tu m’as donné tes lèvres Trois ans que nous avons découvert Le chemin qui sans nul doute sera Celui du reste de nos vies. Trois ans que je vis près…
Le creux de ton cou.
C’est la corne d’abondance Des senteurs et des parfums. Je le reconnaitrais entre mille Le tien. Long, élégant et gracieux J’aime y blottir mes yeux, J’y vois la paix et le beau temps Sans fin. C’est une niche, une cachette Un refuge, un abri doux Je m’y enfouis pour m’endormir Serein. Si ma nuit est agitée J’y trouve toujours le repos Lui seul m’apaise et me rassure Si bien. C’est une clairière sous tes cheveux Une prairie tendre et fleurie Où galopent mes baisers Mes mains.
Un anneau à mon doigt
Un anneau à mon doigt C’est un morceau de toi Que je porte sur moi. Un anneau à mon doigt C’est un mot entendu Un mot tant attendu. Un anneau à mon doigt C’est un oui prononcé Un samedi de juillet Un anneau à mon doigt Un anneau à ton doigt C’est beaucoup plus que ça C’est ton bras à mon bras C’est ma peau sur ta peau C’est ta voix, c’est mes mots C’est ta main dans ma main C’est toi sur mon chemin C’est oui pour l’avenir C’est vivre et c’est mourir C’est un serment commun D’unir nos deux destins D’avancer tous les deux Même quand on sera…
Quatre heures du mat
Quatre heures du mat Je me retourne Je te retrouve Ta chaleur Ton odeur Ton souffle dans mon cou Le lien Entre le jour et le jour Entre le soir et le matin Ce sont ces petits instants Entre vie et non vie Entre rêve et conscience Quatre heures du mat Je me retourne Je te retrouve Je sens que tu es là Je me rendors paisible La main contre ton bras © Jean-Marc Bassetti. Saint Aubin le 24 Juin 2015. Reproduction interdite sans accord de l’auteur
La magie du réveil
Chaque matin il s’éveillait dans ses bras Avec le même bonheur. Que se passait-il pendant la nuit ? Quel lutin, quel aimant l’accrochait ainsi ? Ils s’endormaient amoureux, complices, Et puis chacun vivait sa nuit : Bougeait, tournait, se retournait, virait. Le temps passait, la nuit avançait. Doucement, le matin arrivait. Alors les lutins se mettaient au travail Et rapprochaient les corps nus. Geste par geste, souffle par souffle. Attirés l’un vers l’autre, Sans même s’en rendre compte Ils se rejoignaient Pour terminer leurs rêves. Les peaux se touchaient Les lèvres s’effleuraient. Un nouveau jour commençait. Chaque matin il s’éveillait dans ses bras Avec le même bonheur. © JM Bassetti. A Saint Aubin…
Tu es mon arbre.
Elle lui disait : Tu es mon arbre. Jamais on ne lui avait dit Quelque chose d’aussi gentil. A lui. Il demandait : quel genre d’arbre ? Elle répondait : un chêne, un beau. Il répliquait : un chêne, c’est gros. Elle assurait : un chêne c’est haut. Il demandait : un chêne ? Pourquoi ? Elle répondait : un chêne c’est droit. Ça a la tête dans les nuages, mais Ça a les pieds sur terre, C’est large, c’est fort. On se sent à l’abri Il protège du soleil, de la pluie On s’y abrite, On y habite. Et lui, quand elle lui disait ça Tu es mon Arbre, Il fondait, il souriait, Il se sentait Un petit…
Lumière de nuit
Lumière furtive Lumière bleue, électrique, Tu es là, vive, Endormie, onirique, Vision rapide Je te vois dans la nuit Ton dos tes mains La courbe de tes reins Voleur d’image J’enregistre ton visage Joli voyage Sur ton beau paysage Et puis soudain Le téléphone s’éteint Ton corps s’enfuit Avalé par la nuit Lumière noire Gravée dans ma mémoire Je te sens je te vois Tout au bout de mes doigts. JMB Saint Hilaire de Riez le 14 août 2014. Reproduction interdite sans accord de l’auteur.
Mes dix doigts sur ta peau
Mes dix doigts sur ta peau Le matin au réveil J’aperçois sa pâleur Dans un demi-sommeil Je goûte à sa douceur A nulle autre pareille Je ressens sa tiédeur Comme un tendre soleil Je perçois son odeur De fraise et de groseille Et je perçois ton coeur En posant mon oreille Mes dix doigts sur ta peau Le matin au réveil Mes dix doigts sur ta peau Et mes cinq sens s’éveillent © JM Bassetti Ver sur mer le Vendredi 13 Juin 2013. Reproduction interdite sans l’accord de l’auteur.
Trois p’tits baisers
Trois p’tits baisers Sur tes lèvres-fraisier Trois p’tits baisers Et tout peut commencer Trois petites bises Sur tes lèvres cerise Trois petites bises Depuis longtemps promises Trois p’tits bécots Sur tes lèvres coquelicot Trois p’tis bécots Et mes mains sur ta peau Trois p’tits bisous Sur tes lèvres bijou Trois p’tits bisous Et le Je devient Nous J’aime à me rappeler Que tout a débuté Un joli soir d’été Par trois petits baisers. JMB 08/05/14
Eveil
J’aime ta peau Le matin Au réveil Elle a le goût Du sommeil De la lumière timide Et de nos baisers d’hier. Un premier bisou Sous le cou. Ta peau est chaude Tu dors encore Je t’aime déjà. Tous droits réservés. Jm Bassetti Le 22-03-14
Le vent le plus doux
Il en est des violents, Il en est des furieux, Il en est des méchants, Il en est des vicieux : Le Mistral, le Nordet, Le Cers, le Carcenet, Le Autan, le Noroît, Le Garbin, le Suroît, Mais le vent le plus doux, Celui qui guérit tout, C’est ton souffle Dans mon cou. Il en est des sauvages, Il en est des pervers, Qui s’attaquent aux rivages, Qui font gonfler la mer : Le Soulaire, le Dretvent, Le Thalwind, le Levant, L’Eisserot et l’Aigal, L’Hegoa et l’Autal, Mais le vent le plus doux, Celui qui guérit tout, C’est ton souffle Dans mon cou. Il en est des brûlants, Il en…
97 grammes
« Les calories sont des petites bêtes qui entrent dans vos placards la nuit pendant que vous dormez et qui s’amusent à faire rétrécir vos vêtements… » Cette blague l’avait amusée jusqu’à ce que la réalité vienne la heurter brutalement. Ce lundi soir, après le travail, elle était entrée dans le Leroy Merlin près de chez elle. Elle savait exactement ce qu’elle venait acheter. Elle avait vu une pub à la télé la semaine passée et avait été réellement impressionnée. L’objet était devenu indispensable au regard de la décision qu’elle venait de prendre : perdre du poids. La balance, puisque c’était de ça qu’il s’agissait, marquait le poids au gramme près. Mémoire, rapport…