Parapluie noir et mouchoir blanc
Lundi. Bricabook.
Comme chaque semaine, merci à Leiloona de nous proposer une image pour faire fonctionner nos neurones.
Sur cette page, vous trouverez les textes et les liens des autres participants.
Voici ma participation (pas très gaie, je l’avoue…)
Parapluie noir et mouchoir blanc
Passe la vie, passent les ans.
Le dos vouté par les années
Il faut marcher sans s’arrêter.
La mort attrape les immobiles
Les plus chétifs, les plus fragiles
Alors qu’importe le pourquoi
Il faut marcher droit devant soi.
Parapluie noir et mouchoir blanc
Passe la vie, passent les ans.
Tu as vécu ta vie entière
A travailler, à être mère.
Ton mari mort l’année passée
Tes deux fils t’ont abandonnée
Te voilà seule à petits pas
A avancer vers ton trépas.
Parapluie noir et mouchoir blanc
Passe la vie, passent les ans.
Lorsque la mort t’emportera
Petit fourmi, qui pleurera ?
Que l’on soit riche ou sans le sou
La grande faucheuse emporte tout
Parapluie noir et mouchoir blanc
Passe la vie, passent les ans.
9 Comments
sabine
Ton texte correspond bien à la philosophie hindoue. joli rythme et belles sonorités.
Albertine
Avancer envers et malgré tout ! Belle leçon de vie…
Benedicte D.
Avancerait-elle si elle avait le choix?….Mais ce choix ne fait pas partie de ce qu’on lui a transmis.Alors elle chemine….
Anne-Véronique
J’aime le rythme, la poésie. J’aime la force d’avancer quoi qu’il arrive. Et la raison, la vie est ainsi faite. Très joli texte
Amor-Fati
Merci Sabine, Albertine, Bénédicte et Anne-véronique pour vos gentils commentaires. Il est vrai que la marche vers la mort est inéluctable et sans arrêt possible. Au départ, je n’étais pas parti pour écrire quelque chose de si fataliste. Ça s’est fait au gré de la plume.
Claude
C’est beau. Ca se chante en lisant. Une comptine ou un chant du moyen-âge, qui amène à la mort comme une fatalité.
nimentrix
Joli texte très poétique, pas si triste que cela, si on prend en compte la philosophie de la Dame, juste réaliste. J’aime beaucoup le « petite fourmi » 🙂
Curieuse grignoteuse
Une jolie poésie sur la fatalité de nos vies. J’aime beaucoup le rythme donné par le parapluie noir et le mouchoir blanc
Nady
Un joli poème sur la vie qui passe. Merci 😉